* chez les professionnels :
- « moins de 71,667 kg »,
- « moins de 79,387 kg »,
- « moins de 86,182 kg »
* chez les amateurs :
- « moins de 81 kg » ;
- ou encore « moins de 91 kg ».
Citons quand même quelques noms célèbres qui se sont approchés du seuil des huit années :
- Jack Johnson (1m90, 87 kg) champion de 1908 à 1915 ; soit : 7 années,
- Jack Dempsey (1m85, 85 kg) champion de 1919 à 1926 : 7 années,
- Larry Holmes (1m90, 95 kg) champion de 1978 à 1985 : 7 années ;
... ainsi que George Foreman (1m93, champion olympique des « plus de 81 kg » en 1968) qui a réussi l’exploit de reconquérir son titre professionnel vingt années après l’avoir perdu : champion du monde professionnel « poids lourds » 1973-74 (à 99 kg) puis 1994-95 (à 113 kg)
George Foreman à 25 puis 45 ans
Athlètes - Jeux Olympiques (dates des titres) - Championnats du monde (nombre de titres et/ou années de règne) - Coupes du monde (nombre de titres).
* Floyd Patterson des Etats-Unis - JO 1952 ("moins de 75 kg") - champion professionnel 5 ans
(1956-59 ; 1960-62)
* Cassius Clay alias Mohamed Ali des Etats-Unis - JO 1960 ("moins de 81 kg") - champion professionnel 9 ans (1964-68 ; 1974-78 ; 1978-79)
* Joe Frazier des Etats-Unis - JO 1964 - champion professionnel 5 ans (1968-1973)
* Michael Spinks des Etats-Unis - JO 1972 ("moins de 75 kg") - champion professionnel 4+1 ans (1981-85 à "moins de 79 kg" ; "lourds" : 1985-86)
* Teofilo Stevenson de Cuba - JO 1972 ; 1976 ; 1980 - 3 fois champion du monde amateur
* Evander Holyfield des Etats-Unis - disqualifié aux JO - champion professionnel 2+7 ans
(1986-88 à "moins de 86 kg" ; "lourds" : 1990-92 ; 1993-94 ; 1996-99 ; 2000-2001)
* Lennox Lewis du Canada puis d’Angleterre - JO 1988 - 1 fois champion du monde amateur + 9 ans champion du monde professionnel (1992-94 ; 1997-2001 ; 2001-04)
* Felix Savon-Fabre de Cuba - JO 1992 ; 1996 ; 2000 ("moins de 91 kg") - 1+6 fois champion du monde amateur ("junior" puis "senior") - 4 coupes du monde
* Roberto Balado de Cuba - JO 1992 - 1+3 fois champion du monde amateur ("junior" puis "senior") - 2 coupes du monde
Si l’on cumule les trois règnes de Bob Fitzsimmons (1m82, 76 kg chez les « lourds »), on atteint dix années. Toutefois, autant son règne chez les « moins de 71,6 kg » peut être considéré comme une étape vers l’ascension au titre suprême, puisqu’il battit finalement le champion « poids lourds » James J. Corbett (1m82, 81 kg), dont le règne avait été parallèle au sien de 1892 à 1897, autant il est certain qu’il ne fut plus le n°1 toutes catégories confondues après avoir perdu contre James J. Jeffries (1m89, 93 kg). Après sa défaite contre Jeffries (champion des lourds de 1899 à 1905), Fitzsimmons bénéficia en effet de la création d’une nouvelle catégorie de poids (celle des « moins de 79,387 kg ») pour ajouter une nouvelle ceinture à son palmarès : de 1903 à 1905, alors qu’il avait déjà atteint la quarantaine. En conclusion, on peut considérer que Fitzsimmons fut le n°1 toutes catégories confondues avec certitude durant son règne chez les poids lourds (2 années), aller jusqu’à 8 années en ajoutant son règne parallèle à celui de James J. Corbett mais on doit être beaucoup plus réservé sur les deux années supplémentaires dans l’ombre de James J. Jeffries.
Bob Fitzsimmons
Pour les mêmes raisons (multiplication des catégories de poids), on peut également exclure de la liste des meilleurs poids lourds (ou combattants issus des catégories inférieures) Roy Jones Jr, qui accumula les succès dans différentes catégories de poids de 1993 à 2004 (dont celle des poids lourds, brièvement entre 2003 et 2004).
Roy Jones Jr
champion du monde des poids moyens, super-moyens, lourds-légers et lourds
Joe Louis des Etats-Unis sera le deuxième champion du monde noir de l’histoire de la boxe professionnelle. Son règne aura une durée record : de 1937 à 1949. Dans l’intervalle, il disputera 26 combats titre en jeu et signera 26 victoires dont 23 avant la limite. L’essentiel du règne de Joe Louis ayant eu lieu pendant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), on ne peut le comparer avec les champions de la boxe amateur puisque les Jeux Olympiques de 1940 et 1944 furent annulés. Tout au plus peut-on citer les champions de 1936 et 1948, respectivement : Herbert Runge (Allemagne) et Rafael Iglesias (Argentine).
Joe Louis (1m86 ou 88, 90 à 97kg)
Avec Floyd Patterson (1m80, 75 kg chez les amateurs, 83 puis 86 kg lors de ses deux règnes professionnels en « poids lourds ») commence la tradition des champions étatsuniens d’abord champions olympiques, chez les amateurs, puis champions du monde chez les professionnels. Il devient champion olympique en 1952. Puis, durant sa carrière professionnelle, Floyd Patterson affrontera et battra le vice-champion olympique 1952 des lourds Ingemar Johansson (Suède) ainsi que le champion olympique 1956 Pete Rademacher (Etats-Unis). Quant à Edward Sanders (1m93), le champion des lourds 1952, il mourut des suites d’un combat en 1954. Floyd Patterson s’emparera du titre mondial « poids lourds », laissé vacant par Rocky Marciano, aux dépends d’Archie Moore en 1956. Il sera ensuite battu par le Suédois Ingemar Johanson (1m84, 89 kg) en 1959 avant de récupérer la ceinture contre le même homme en 1960. Finalement, il perdra définitivement son titre en 1962 contre le dur Sonny Liston (1m84, 97 kg).
Floyd Patterson
Cassius Clay, champion olympique 1960 puis champion du monde professionnel 1964 ...
... adopte le nom de Mohamed Ali. Il est élu sportif du siècle grâce à son charisme et son engagement politique : «Aucun Viet-cong ne m’a jamais traité de sale nègre»
Coincé entre deux géants (Ali et Stevenson), Joe Frazier (1m82, 96 kg), champion olympique 1964 des « plus de 81 kg » bénéficia de la destitution de Mohamed Ali par la justice américaine pour récupérer le titre mondial professionnel en 1968, contre Buster Mathis (1m91, 111 kg). Il valida son titre par sa victoire de 1971 contre l’ancien champion. Mais sa domination s’arrêta en 1973 contre George Foreman.
Joe Frazier
champion olympique 1964 et champion du monde pro 1968-1973
1972 est l’année de l’émergence d’un autre champion iconique Teofilo Stevenson (1m92, 93 kg). Avec lui commence la domination de Cuba sur la boxe amateur. Il devient triple champion olympique (1972, 1976, 1980) et triple champion du monde amateur (1974, 1978, 1986) à une époque où les championnats n’avaient lieu que tous les quatre ans. Il ne perdra qu’un championnat du monde (en 1982, battu par Francesco Damiani) et ne pourra participer à une deuxième compétition mondiale : les Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, Cuba boycottant cet événement.
Teofilo Stevenson
Michael Spinks (1m87) devient champion olympique des « moins de 75 kg » en 1972, en même temps que son frère Leon (chez les « moins de 81 kg ») tandis que Teofilo Stevenson capturait la couronne des lourds. Chez les professionnels, Michael Spinks régna chez les « moins de 79 kg » parallèlement à Larry Holmes (1m90, 95 kg) roi des lourds de 1978 à 1985. Invaincu mais dans l’ombre de ces deux géants, il connaîtra enfin la reconnaissance en 1985 en battant Larry Holmes pour devenir champion du monde poids lourds. Il se retirera en 1986 invaincu … mais comme tant d’autres avant et après lui, reviendra sur le ring quelques années plus tard pour se faire détruire par un certain Mike Tyson.
Michael Spinks
Evander Holyfield (1m88 pour 94, 98, 97 puis 100 kg selon ses règnes) des Etats-Unis ne peut s’emparer du titre olympique de 1984, disqualifié en demi-finale. Passé chez les professionnels, il devient champion des « moins de 86,182 kg » en 1986 et unifie toutes les fédérations WBA, WBC et IBF qui fragmentent la valeur de l’appellation « champion du monde ». En 1988, il abandonne ses ceintures pour passer chez les « poids lourds ». Il s’empare du titre unifié, en 1990, contre James Buster Douglas (1m90, 105 kg). Battu par Riddick Bowe (1m96, 106 kg) en 1992, il reconquiert le titre en 1993 contre le même adversaire. Mais en 1994, il le cède face à Michael Moorer, issu des lourds-légers (1m88, 97 kg). En 1996, contre toute attente, Evander Holyfield s’empare une troisième fois du titre contre Mike Tyson (1m80, 100 kg) pour ne le céder qu’en 1999 contre Lennox Lewis (1m96, 110 kg). L’année suivante, en 2000, Holyfield s’empare du titre WBA d’une valeur moindre, contre John Ruiz (1m88, 108 kg) qui lui reprend la ceinture début 2001.
Evander Holyfield
Lennox Lewis (1m96, 106 à 114 kg selon les règnes) du Canada puis d’Angleterre est champion du monde « juniors » amateur en 1983 et vainqueur des Jeux Olympiques en 1988 chez les « plus de 91 kg » puis triple champion du monde professionnel chez les poids lourds : 1992-1994 (WBC), 1997-2001 (Unifié), 2001-2004 (WBC-IBF).
Lennox Lewis
Felix Savon Fabre
Roberto Balado Mendez (1m80, 92 kg et plus) de Cuba remporte le titre mondial « juniors » en 1987 chez les « moins de 91 kg ». Il passe ensuite chez les « plus de 91 kg » où il remportera les championnats du monde (1989, 1991, 1993) ; les coupes du monde (1990, 1994) et surtout les Jeux olympiques (1992). Malheureusement, il perdra prématurément la vie dans un accident de la circulation alors qu’une somptueuse carrière s’ouvrait devant lui.
Roberto Balado Mendez
7 commentaires:
D'après le propre site officiel de Mohamed Ali, son premier règne chez les professionnels ne dura pas de 1964 à 1968 (année où ses titres furent conquis par Joe Frazier et Jimmy Ellis, respectivement en mars et avril) mais de 1964 à 1967.
C'est en effet en mai 1967 qu'il fut destitué suite ses démélés avec la justice pour son refus de participer à la guerre des Etats-Unis contre le Vietnam.
Sources : http://www.ali.com/legend_stats.aspx
et
http://www.boxrec.com/list_bouts.php?human_id=180&cat=boxer
Il est intéressant de cumuler les carrières amateurs et professionnelles de certains champions cités dans l'article ci-dessus.
Joe Louis remportera les Golden Gloves de 1934 chez les -79kg puis passera chez les professionnels avec un palmarès amateur de 50 victoires (dont 43 ko) et 4 défaites. De 1934 à 1951, chez les professionnels, il enregistrera 66 victoires (dont 52 par ko) et 3 défaites (dont 2 par ko).
Total : 116 (95) victoires et 7 (2) défaites; soit 94,3% de victoires (et 77,2% par ko).
Chez les amateurs, Floyd Patterson remporta 40 victoires (dont 37 par ko) et concéda 4 défaites. Il conquit notamment le titre national amateur en 1952 et la médaille d'or olympique chez les poids moyens. Puis, de 1952 à 1972, chez les professionnels, Floyd Patterson enregistra 55 victoires (dont 40 par ko), 8 défaites (dont 5 ko) et 1 nul.
Total : 95 (77) victoires, 12 (5) défaites et 1 nul; soit 87,9% de succès (et 71,2% par ko).
Cassius Clay, devenu ensuite Mohamed Ali, gagna deux fois les Golden Gloves en 1959 (chez les -79kg) et 1960 (chez les +79kg) ainsi que le titre olympique (-81kg) en 1960. Sa carrière amateur totalise 108 victoires et 8 défaites. Chez les professionnels, il ajouta 56 victoires (dont 37 avant la limite)et 5 défaites (dont 1 avant la limite). Total : 164 victoires et 13 défaites; soit 92,6% de succès.
Joe Frazier enregistra 32 victoires (dont 27 ko), 4 défaites (dont 3 ko) et 1 nul durant sa carrière professionnelle (de 1965 à 1981). Chez les amateurs, il cumula 38 victoires et 2 défaites, contre Buster Mathis. Blessé, celui-ci dut lui céder la place pour les Jeux Olympiques que Joe Frazier remporta. Les deux hommes se retrouvèrent en 1968 chez les professionnels pour le titre NYBC et Frazier gagna par ko11.
Total : 70 victoires, 6 défaites et 1 nul; soit 90,9% de succès.
Teofilo Stevenson refusa toujours de combattre chez les professionnels, ce qui le priva d'une juteuse confrontation contre Mohamed Ali. Mais chez les amateurs, il participa à de très nombreux combats : 302 victoires et 22 défaites; soit un taux de succès de 93,2%.
Michael Spinks fut champion olympique des poids moyens et termina sa carrière amateur avec un palmarès de 93 victoires contre 7 défaites. Chez les professionnels, il combattit essentiellement en lourds-légers (-79kg) puis chez brièvement les lourds (autour de 91kg). Il signa un palmarès professionnel cumulé de 31 victoires contre 1 seule défaite. Total : 124 victoires et 8 défaites; soit 93,9% de succès.
Evander Holyfield eut une très belle carrière amateur avec 160 victoires (dont 76 ko) et 14 défaites. A 47 ans (en 2009), il est toujours actif chez les professionnels. A ce jour, son palmarès compte 42 victoires (dont 27 par ko), 10 défaites (dont 2 par ko) et 2 nuls.
Total : 202 victoires (dont 103 par ko), 24 défaites et 2 nuls; soit 88,5% de succès (et 45,1% par ko).
Le double-mètre Lennox Lewis fut champion du monde junior puis champion olympique chez les amateurs. Il y obtint 75 victoires (dont 58 par ko) et 7 défaites. Chez les professionnels, il conquit trois fois le titre des poids lourds, et signa 41 victoires (dont 32 ko) contre seulement 2 défaites et 1 nul.
Total : 116 victoires (90 ko), 9 défaites et 1 nul; soit 92% de succès (et 71,4% de ko).
Felix Savon-Fabre, comme son compatriote et autre triple champion olympique Teofilo Stevenson, refusa toujours de passer professionnel (puisque la boxe professionnelle est interdite dans son pays, Cuba). En 20 années de carrière (1980-2000), il totalisa 362 victoires et 21 défaites d'après certains articles de Wikipedia dont celui en anglais http://en.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Sav%C3%B3n_Fabre mais selon d'autres sources (http://hu.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Sav%C3%B3n ou une référence jadis trouvée sur l'article en espagnol sur ce même Wikipedia : "Palmarés en el Boxeo Aficionado") : 387 victoires et 21 défaites.
Son taux de succès serait donc au minimum de 94,5% mais peut-être même 94,8%.
Roberto Balado Mendez, diisparut prématurément dans un accident de voiture, mais réussit une très belle carrière amateur avec plusieurs titres mondiaux et olympique pour un palmarès total de 122 victoires et 9 défaites; soit 93,1% de succès.
Apparemment, la source qui annonçait 387 victoires pour Felix Savon-Fabre et non 362 comme la plupart des autres a été corrigée : http://www.geocities.com/pedrinet/savon.html
Felix Savon-Fabre totalise tout de même 94,5% de succès et devance tous les autres champions présents dans l'article. Le deuxième meilleur est Joe Louis, avec 94,3%, qui est quand même le meilleur puncheur de tous avec 77,2% de victoires par ko.
Parmi les 4 champions iconiques (au moins 12 années de règne) Joe Louis, Mohamed Ali, Teofilo Stevenson et Felix Savon-Fabre, il était très difficile de départager les trois premiers cités.
On trouve avec ce "taux de succès", sur l'ensemble des carrières amateur et professionnelle, une façon complémentaire (mais pas infaillible) de se faire une idée.
1- Felix Savon Fabre : 14 années de règne avec 94,5% de victoires
2- Joe Louis : 12 années de règne avec 94,3% de victoires
3- Teofilo Stevenson : 12 années de règne avec 93,2% de victoires
4- Cassius Clay/Mohamed Ali : 12 années de règne (4+3+4+1) avec 92,6% de victoires.
Michael Spinks a réussi 93,9% de victoires mais l'essentiel de sa carrière a été réalisé dans des catégories de poids inférieures à celle des quatre champions qui évoluent entre 91 et 98kg au sommet de leurs carrières respectives.
Roberto Balado Medndez signe lui aussi un excellent 93,1% mais sa courte carrière ne permet pas de l'évaluer dans la durée. Aurait-il tenu cette intensité sur la distance ?
Enfin, on constate que Lennox Lewis est bien le 5ème meilleur poids lourd moderne avec 11 années de règne(s) et 92% de victoires.
Le nombre approximatif de victoires avant la limite enregistrées par Felix Savon-Fabre sur ses 383 combats est de l'ordre de 110. Ce n'était donc pas forcément un puncheur.
Un rectificatif sur la carrière amateur de Cassius Clay. Son site donne le nombre de ses combats amateurs : 108. Son palmarès victoires/défaites n'est donc ni de 108-8 ni de 100-5 ... mais de 100-8 !
Source : http://encyclopedia2.thefreedictionary.com/Cassius++Clay
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