samedi 19 mai 2007
13 – Les meilleurs « pancratiastes » (aujourd’hui nommés « free-fighters ») issus de l’Ultimate Fighting Championship ou du Pride Grand Prix.
Les compétitions internationales de « vale tudo » (« tout va » », traduit du brésilien, c’est-à-dire « tout est permis ») s’apparentent au Pankration antique (littéralement : pouvoir tout faire, du grec « pan – kratos »).
Mais leur existence se limitant à une douzaine d’années sans forcément de cohésion entre les différentes organisations, il est difficile d’affirmer avec certitude quel combattant fut le champion « international » du moment.
Une solution consiste à suivre chronologiquement le champion depuis le précurseur Royce Gracie (vainqueur en 1993 de l’UFC I) selon le principe de « l’homme qui a battu l’homme ».
« L'homme qui a battu l’homme »
Parfois, des titres sont laissés vacants pour des raisons "politiques", c'est-à-dire de différent entre l'organisateur du tournoi ou du championnat et le combattant, sans pour autant que ce dernier ait été battu. C'est injuste et on perd la lignée de "l'homme qui a battu l'homme", c'est-à-dire du vrai champion.
Voici la lignée exhaustive depuis 1993 et le premier Ultimate Fighting Championship ; premier tournoi d'arts martiaux mixtes de niveau international.
Le 12 novembre 1993, Royce Gracie, 1m83, 80 kg, expert de Gracie Jiu-Jitsu et fils du maître fondateur Helio, remporte l'UFC 1, un tournoi "sans règle" à 8 hommes. Après avoir battu Art Jimmerson et Ken Shamrock, il soumet en finale Gérard Gordeau et devient le premier champion international de "combat libre".
Il défendra victorieusement son titre huit fois (successivement contre Minoki Ichihara, Jason De Lucia, Remco Pardoel, Patrick Smith, Kimo Leopoldo, Ron Van Clief, Keith Hackney et Dan Severn). Lors de sa 9ème défense, il doit concéder le match nul à Ken Shamrock. Royce Gracie arrête la compétition pendant 5 années après ce dur combat.
Ken Shamrock, 1m85, 98 kg à l'époque (oscillant depuis entre 91 et 107 kg) obtient le match nul face à Royce Gracie le 7 avril 1995. Le retrait de son adversaire et champion incontesté depuis 1993, propulse Ken Shamrock au sommet. Il est désormais l'homme à battre. Le principe du "super-fight de l'UFC" est créé pour lui. Mais ce que beaucoup ignorent, c'est que Ken Shamrock perdra en ligue de Pancrase dès son combat suivant !
Le 13 mai 1995, Minoru Suzuki, 1m78, 88 kg, soumet Ken Shamrock par une clé de genou. En ligue de Pancrase, toujours, Suzuki défendra son titre (de 2ème "king of pancrase") deux fois : contre Larry Papadopoulos et Jason De Lucia (encore lui !) avant de se faire battre dès le 1er septembre 1995 par Bas Rutten sur une guillotine.
Bas Rutten, 1m85, 100 kg, est donc le 3ème "king of pancrase" et le vrai champion dans la lignée de Royce Gracie dès ce 1er septembre 1995. Il défendra officiellement son titre deux fois (contre Maurice Smith et Ryushi Yanagisawa) avant de se blesser et de voir Frank Shamrock s'emparer d'un titre "par interim" sans valeur pour ce qui est de la lignée "L'homme qui a battu l'homme". D'ailleurs, après deux combats de rentrée (contre Guy Mezger et Katsuomi Inagaki), Bas Rutten retrouve Frank Shamrock et le bat par TKO (coupure). La série de victoires du Néerlandais continuera jusqu'au 7 mai 1999 date à laquelle il ajoutera le titre UFC à feu son titre de Pancrase (qu'il abandonna dès décembre 1996, sa fiançée donnant naissance à leur enfant). Sa série ininterrompue de victoires le verra ainsi triompher de : Jason De Lucia (pour la 3ème fois challenger malheureux du vrai champion !), Masakatsu Funaki, Manabu Yamada, Osami Shibuya (1m85, 91 kg, qui obtiendra le match nul contre Rutten le 22 mars 1997), Kiuma Kunioku, Takaku Fuke, Osami Shibuya (qui se soumettra lors de cette revanche du 6 septembre 1997), Keiichiro Yamamiya, Kengo Watanabe, Tsuyoshi Kohsaka et enfin Kevin Randleman le 7 mai 1999.
A cette date, le titre est vraiment vacant puisque Bas Rutten (après sa série de 16 victoires) ne reviendra plus à la compétition. Faut-il voir en Kevin Randleman, son dernier adversaire, battu sur une décision des juges contestée, le champion du titre vacant ? Ou au moins un co-challenger crédible ?
Kevin Randleman, 1m78, 96 kg à l'époque (moins de 93 kg aujourd'hui) doit faire ses preuves (même s'il avait, juste avant sa défaite contre Rutten, battu l'ancien champion de l'UFC : Maurice Smith). Le 19 novembre 1999, il bat sur décision des juges Pete Williams (tombeur de Mark Coleman l'année précédente). Il bat ensuite une autre pointure de l'UFC en la personne de Pedro Rizzo mais s'incline le 17 novembre 2000 contre Randy Couture par TKO.
Cette victoire de Randy Couture, 1m85, 102 kg à l'époque (moins de 93 kg aujourd'hui) est sa première résurrection. Vainqueur de l'UFC 13 puis de Vitor Belfort et de Maurice Smith pour le titre de champion de l'UFC, Randy Couture avait tenté "l'aventure japonaise" pour y subir deux défaites cuisantes de la part d'Enson Inoue (au JVT '98) et Mikhail Illoukhine (de la Rings).
Après cette "prise du titre" du 17 novembre 2000, Couture retourne à la Rings pour participer à la grande finale du tournoi intitulé "King of Kings". Nous sommes le 24 février 2001. En quart de finale, il bat Tsuyoshi Kohsaka (qui s'incline ainsi pour la 2ème fois devant le "vrai" champion) mais en demi-finale, il perd contre Valentijn Overeem par une guilottine.
Valentijn Overeem, 1m90, 103 kg, aura le règne le plus court de la série de "l'homme qui a battu l'homme". Lors de cette même soirée du 24 février 2001, il sera battu par celui qui va devenir la référence de la décennie en "combat libre" : Antonio Rodrigo Nogueira dit "Minotauro", sur sa prise spéciale : l'étranglement en triangle avec clé de bras en hyper-extension.
Antonio Rodrigo Nogueira dit "Minotauro", 1m90, 105 kg, intègre le Pride (l'organisation la plus prestigieuse du Japon et même du monde puisqu'elle détrône l'UFC) lors de la 15ème édition. Il y bat le très populaire Gary Goodridge ce qui lui donne le droit d'affronter dès le Pride 16, du 24 septembre 2001, Mark Coleman qui est devenu le champion de cette organisation lors du Pride Grand Prix 2000 (du 1er mai 2000) et par ailleurs double vainqueur de l'UFC. Ce combat est en quelque sorte une unification de titre et plus aucun doute ne sera désormais possible quant à la succession de Royce->K.Shamrock->Suzuki->Rutten. D'ailleurs, Royce Gracie avait fait son retour à la compétition spécialement pour ce Pride Grand Prix 2000 et l'on aurait pu débattre pour savoir qui de Ken Shamrock (et ses successeurs) ou de Royce était encore le "vrai" champion.
Royce Gracie y perdit contre Kazushi Sakuraba qui lui-même perdit contre Igor Vovchanchyn qui lui-même perdit contre Mark Coleman.
Le 24 septembre 2001, plus aucun doute possible : la vainqueur du combat Nogueira vs Coleman sera l'incontestable champion. Et c'est Nogueira qui s'impose par triangle et clé de bras. Il défendra ensuite successivement son titre du Pride contre : Heath Herring, Enson Inoue (ancien vainqueur de Couture qu'on pourrait qualifier de "vrai champion par interim"), Sanae Kikuta, Bob Sapp (un colosse de 160 ou 170 kg), Semmy Schilt (un géant de 2m12, "king of pancrase", la fameuse ligue d'où sont issus K.Shamrock, Suzuki et Rutten) et enfin Dan Henderson (le seul qui avait battu Nogueira auparavant, lors du premier King of Kings organisé par la Rings).
Mais lors de sa 9ème défense depuis la victoire contre Valentijn Overeem, Nogueira s'incline sur décision des juges contre Fedor Emelianenko, le 16 mars 2003.
Fedor Emelianenko, 1m83, 106 kg, triple champion du monde de sambo (également vainqueur de la Coupe d'Europe de Judo avec la Russie) et redoutable frappeur des deux poings, défendra quatre fois son titre (obtenu le 16 mars) en 2003; contre : Egidijus Valavicius, Kazuyuki Fujita (tombeur du redoutable Mark Kerr lors du Pride Grand Prix 2000), Gary Goodridge (qui se retrouve encore face au vrai champion) et Yuji Nagata.
Pendant l'année 2004, Fedor Emelianenko participe au Pride Grand Prix 2004, qu'il remporte, battant successivement : Mark Coleman, Kevin Randleman, Naoya Ogawa puis Antonio Rodrigo Nogueira (en deux temps : 1er combat conclu sur un "no contest" à cause d'un choc de tête, puis victoire sur décision des juges le 31/12/2004). Il confirme ainsi son titre de champion du Pride FC catégorie poids lourds et remporte en plus la ceinture de vainqueur du Grand Prix 2004.
En 2005, Fedor combat trois fois : victoire par TKO (arrêt du docteur) contre le seul qui l'avait battu (sur coupure) Tsuyoshi Kohsaka; puis victoire aux points contre son plus dangereux challenger des deux dernières années Mirko "Cro-Cop" Filipovic et enfin victoire par soumission (sur des frappes) contre le massif Wagner da Conceicao Martins dit "Zuluzinho". En 2006, Fedor signe une nouvelle défense victorieuse de sa couronne contre Mark Coleman, aux Etats-Unis, et le 31 décembre, bat par soumission l’ancien vainqueur du K1 Grand Prix 2001 : Mark Hunt.
L’année 2007 commence par une nouvelle victoire (clé de bras) sur Matt Lindland, un ancien médaillé olympique de lutte gréco-romaine, et se conclut par un succès face au géant Hong-Man Choi (2m18, 160kg) issu de la lutte traditionnelle coréenne (ssireum) et l'un des meilleurs kick-boxeur du circuit K1.
Tableau récapitulatif de la lignée « Royce-Shamrock-Suzuki-Rutten … Royce-Sakuraba-Vovchanchyn-Coleman-Nogueira-Fedor » :
Classement - Athlètes - Titres de référence - durée du règne
1- Fedor Emalianenko - champion du Pride FC de 2003 à 2008 - 5 ans environ
2 ex aequo - Antonio Rodrigo « Minotauro » Nogueira - champion du Pride FC de 2001 à 2003 - 2 ans environ
2 ex aequo - Bas Rutten - « king of pancrase » puis champion de l’UFC - 2 ans environ (+ 2 sans couronne)
2 ex aequo - Mark Coleman - vainqueur du Pride Grand Prix 2000 et 2 fois vainqueur de l’UFC - 2 ans environ
2 ex aequo - Royce Gracie - 3 fois vainqueur de l’UFC entre 1993 et 1995 - 2 ans environ
6 ex aequo - Ken Shamrock - « king of pancrase » et match nul contre Royce Gracie - moins d’1 an
6 ex aequo - Minoru Suzuki - “king of pancrase” - moins d’1 an
8 ex aequo - Igor Vovchachyn - vainqueur de Kazushi Sakuraba lors du Pride Grand Prix 2000 - quelques heures
8 ex aequo - Kazushi Sakuraba - vainqueur de Royce Gracie lors du Pride Grand Prix 2000 - quelques heures
Jusque là, même le meilleur « free fighter » moderne n’a pu asseoir sa domination que sur une olympiade (environ 4 années). On est loin des références antiques.
Mais leur existence se limitant à une douzaine d’années sans forcément de cohésion entre les différentes organisations, il est difficile d’affirmer avec certitude quel combattant fut le champion « international » du moment.
Une solution consiste à suivre chronologiquement le champion depuis le précurseur Royce Gracie (vainqueur en 1993 de l’UFC I) selon le principe de « l’homme qui a battu l’homme ».
« L'homme qui a battu l’homme »
Parfois, des titres sont laissés vacants pour des raisons "politiques", c'est-à-dire de différent entre l'organisateur du tournoi ou du championnat et le combattant, sans pour autant que ce dernier ait été battu. C'est injuste et on perd la lignée de "l'homme qui a battu l'homme", c'est-à-dire du vrai champion.
Voici la lignée exhaustive depuis 1993 et le premier Ultimate Fighting Championship ; premier tournoi d'arts martiaux mixtes de niveau international.
Le 12 novembre 1993, Royce Gracie, 1m83, 80 kg, expert de Gracie Jiu-Jitsu et fils du maître fondateur Helio, remporte l'UFC 1, un tournoi "sans règle" à 8 hommes. Après avoir battu Art Jimmerson et Ken Shamrock, il soumet en finale Gérard Gordeau et devient le premier champion international de "combat libre".
Il défendra victorieusement son titre huit fois (successivement contre Minoki Ichihara, Jason De Lucia, Remco Pardoel, Patrick Smith, Kimo Leopoldo, Ron Van Clief, Keith Hackney et Dan Severn). Lors de sa 9ème défense, il doit concéder le match nul à Ken Shamrock. Royce Gracie arrête la compétition pendant 5 années après ce dur combat.
Ken Shamrock, 1m85, 98 kg à l'époque (oscillant depuis entre 91 et 107 kg) obtient le match nul face à Royce Gracie le 7 avril 1995. Le retrait de son adversaire et champion incontesté depuis 1993, propulse Ken Shamrock au sommet. Il est désormais l'homme à battre. Le principe du "super-fight de l'UFC" est créé pour lui. Mais ce que beaucoup ignorent, c'est que Ken Shamrock perdra en ligue de Pancrase dès son combat suivant !
Le 13 mai 1995, Minoru Suzuki, 1m78, 88 kg, soumet Ken Shamrock par une clé de genou. En ligue de Pancrase, toujours, Suzuki défendra son titre (de 2ème "king of pancrase") deux fois : contre Larry Papadopoulos et Jason De Lucia (encore lui !) avant de se faire battre dès le 1er septembre 1995 par Bas Rutten sur une guillotine.
Bas Rutten, 1m85, 100 kg, est donc le 3ème "king of pancrase" et le vrai champion dans la lignée de Royce Gracie dès ce 1er septembre 1995. Il défendra officiellement son titre deux fois (contre Maurice Smith et Ryushi Yanagisawa) avant de se blesser et de voir Frank Shamrock s'emparer d'un titre "par interim" sans valeur pour ce qui est de la lignée "L'homme qui a battu l'homme". D'ailleurs, après deux combats de rentrée (contre Guy Mezger et Katsuomi Inagaki), Bas Rutten retrouve Frank Shamrock et le bat par TKO (coupure). La série de victoires du Néerlandais continuera jusqu'au 7 mai 1999 date à laquelle il ajoutera le titre UFC à feu son titre de Pancrase (qu'il abandonna dès décembre 1996, sa fiançée donnant naissance à leur enfant). Sa série ininterrompue de victoires le verra ainsi triompher de : Jason De Lucia (pour la 3ème fois challenger malheureux du vrai champion !), Masakatsu Funaki, Manabu Yamada, Osami Shibuya (1m85, 91 kg, qui obtiendra le match nul contre Rutten le 22 mars 1997), Kiuma Kunioku, Takaku Fuke, Osami Shibuya (qui se soumettra lors de cette revanche du 6 septembre 1997), Keiichiro Yamamiya, Kengo Watanabe, Tsuyoshi Kohsaka et enfin Kevin Randleman le 7 mai 1999.
A cette date, le titre est vraiment vacant puisque Bas Rutten (après sa série de 16 victoires) ne reviendra plus à la compétition. Faut-il voir en Kevin Randleman, son dernier adversaire, battu sur une décision des juges contestée, le champion du titre vacant ? Ou au moins un co-challenger crédible ?
Kevin Randleman, 1m78, 96 kg à l'époque (moins de 93 kg aujourd'hui) doit faire ses preuves (même s'il avait, juste avant sa défaite contre Rutten, battu l'ancien champion de l'UFC : Maurice Smith). Le 19 novembre 1999, il bat sur décision des juges Pete Williams (tombeur de Mark Coleman l'année précédente). Il bat ensuite une autre pointure de l'UFC en la personne de Pedro Rizzo mais s'incline le 17 novembre 2000 contre Randy Couture par TKO.
Cette victoire de Randy Couture, 1m85, 102 kg à l'époque (moins de 93 kg aujourd'hui) est sa première résurrection. Vainqueur de l'UFC 13 puis de Vitor Belfort et de Maurice Smith pour le titre de champion de l'UFC, Randy Couture avait tenté "l'aventure japonaise" pour y subir deux défaites cuisantes de la part d'Enson Inoue (au JVT '98) et Mikhail Illoukhine (de la Rings).
Après cette "prise du titre" du 17 novembre 2000, Couture retourne à la Rings pour participer à la grande finale du tournoi intitulé "King of Kings". Nous sommes le 24 février 2001. En quart de finale, il bat Tsuyoshi Kohsaka (qui s'incline ainsi pour la 2ème fois devant le "vrai" champion) mais en demi-finale, il perd contre Valentijn Overeem par une guilottine.
Valentijn Overeem, 1m90, 103 kg, aura le règne le plus court de la série de "l'homme qui a battu l'homme". Lors de cette même soirée du 24 février 2001, il sera battu par celui qui va devenir la référence de la décennie en "combat libre" : Antonio Rodrigo Nogueira dit "Minotauro", sur sa prise spéciale : l'étranglement en triangle avec clé de bras en hyper-extension.
Antonio Rodrigo Nogueira dit "Minotauro", 1m90, 105 kg, intègre le Pride (l'organisation la plus prestigieuse du Japon et même du monde puisqu'elle détrône l'UFC) lors de la 15ème édition. Il y bat le très populaire Gary Goodridge ce qui lui donne le droit d'affronter dès le Pride 16, du 24 septembre 2001, Mark Coleman qui est devenu le champion de cette organisation lors du Pride Grand Prix 2000 (du 1er mai 2000) et par ailleurs double vainqueur de l'UFC. Ce combat est en quelque sorte une unification de titre et plus aucun doute ne sera désormais possible quant à la succession de Royce->K.Shamrock->Suzuki->Rutten. D'ailleurs, Royce Gracie avait fait son retour à la compétition spécialement pour ce Pride Grand Prix 2000 et l'on aurait pu débattre pour savoir qui de Ken Shamrock (et ses successeurs) ou de Royce était encore le "vrai" champion.
Royce Gracie y perdit contre Kazushi Sakuraba qui lui-même perdit contre Igor Vovchanchyn qui lui-même perdit contre Mark Coleman.
Le 24 septembre 2001, plus aucun doute possible : la vainqueur du combat Nogueira vs Coleman sera l'incontestable champion. Et c'est Nogueira qui s'impose par triangle et clé de bras. Il défendra ensuite successivement son titre du Pride contre : Heath Herring, Enson Inoue (ancien vainqueur de Couture qu'on pourrait qualifier de "vrai champion par interim"), Sanae Kikuta, Bob Sapp (un colosse de 160 ou 170 kg), Semmy Schilt (un géant de 2m12, "king of pancrase", la fameuse ligue d'où sont issus K.Shamrock, Suzuki et Rutten) et enfin Dan Henderson (le seul qui avait battu Nogueira auparavant, lors du premier King of Kings organisé par la Rings).
Mais lors de sa 9ème défense depuis la victoire contre Valentijn Overeem, Nogueira s'incline sur décision des juges contre Fedor Emelianenko, le 16 mars 2003.
Fedor Emelianenko, 1m83, 106 kg, triple champion du monde de sambo (également vainqueur de la Coupe d'Europe de Judo avec la Russie) et redoutable frappeur des deux poings, défendra quatre fois son titre (obtenu le 16 mars) en 2003; contre : Egidijus Valavicius, Kazuyuki Fujita (tombeur du redoutable Mark Kerr lors du Pride Grand Prix 2000), Gary Goodridge (qui se retrouve encore face au vrai champion) et Yuji Nagata.
Pendant l'année 2004, Fedor Emelianenko participe au Pride Grand Prix 2004, qu'il remporte, battant successivement : Mark Coleman, Kevin Randleman, Naoya Ogawa puis Antonio Rodrigo Nogueira (en deux temps : 1er combat conclu sur un "no contest" à cause d'un choc de tête, puis victoire sur décision des juges le 31/12/2004). Il confirme ainsi son titre de champion du Pride FC catégorie poids lourds et remporte en plus la ceinture de vainqueur du Grand Prix 2004.
En 2005, Fedor combat trois fois : victoire par TKO (arrêt du docteur) contre le seul qui l'avait battu (sur coupure) Tsuyoshi Kohsaka; puis victoire aux points contre son plus dangereux challenger des deux dernières années Mirko "Cro-Cop" Filipovic et enfin victoire par soumission (sur des frappes) contre le massif Wagner da Conceicao Martins dit "Zuluzinho". En 2006, Fedor signe une nouvelle défense victorieuse de sa couronne contre Mark Coleman, aux Etats-Unis, et le 31 décembre, bat par soumission l’ancien vainqueur du K1 Grand Prix 2001 : Mark Hunt.
L’année 2007 commence par une nouvelle victoire (clé de bras) sur Matt Lindland, un ancien médaillé olympique de lutte gréco-romaine, et se conclut par un succès face au géant Hong-Man Choi (2m18, 160kg) issu de la lutte traditionnelle coréenne (ssireum) et l'un des meilleurs kick-boxeur du circuit K1.
Tableau récapitulatif de la lignée « Royce-Shamrock-Suzuki-Rutten … Royce-Sakuraba-Vovchanchyn-Coleman-Nogueira-Fedor » :
Classement - Athlètes - Titres de référence - durée du règne
1- Fedor Emalianenko - champion du Pride FC de 2003 à 2008 - 5 ans environ
2 ex aequo - Antonio Rodrigo « Minotauro » Nogueira - champion du Pride FC de 2001 à 2003 - 2 ans environ
2 ex aequo - Bas Rutten - « king of pancrase » puis champion de l’UFC - 2 ans environ (+ 2 sans couronne)
2 ex aequo - Mark Coleman - vainqueur du Pride Grand Prix 2000 et 2 fois vainqueur de l’UFC - 2 ans environ
2 ex aequo - Royce Gracie - 3 fois vainqueur de l’UFC entre 1993 et 1995 - 2 ans environ
6 ex aequo - Ken Shamrock - « king of pancrase » et match nul contre Royce Gracie - moins d’1 an
6 ex aequo - Minoru Suzuki - “king of pancrase” - moins d’1 an
8 ex aequo - Igor Vovchachyn - vainqueur de Kazushi Sakuraba lors du Pride Grand Prix 2000 - quelques heures
8 ex aequo - Kazushi Sakuraba - vainqueur de Royce Gracie lors du Pride Grand Prix 2000 - quelques heures
Jusque là, même le meilleur « free fighter » moderne n’a pu asseoir sa domination que sur une olympiade (environ 4 années). On est loin des références antiques.