dimanche 13 mai 2007

CARRIERE DU MEILLEUR DE TOUS LES TEMPS - Les grands Jeux sacrés de la Grèce Antique

Les Jeux Olympiques Antiques furent instaurés en 776 avant JC, avec une seule épreuve : la course du stade (un peu plus de 192m en ligne droite). La lutte fut ajoutée au programme en 708 avant JC.

Puis d’autres Jeux sacrés vinrent compléter la Période :
- les Pythiques, en 586 ou 582 avant JC ; célébrés la troisième année de la Période
- les Isthmiques, entre 594 et 580 avant JC, selon les sources (en 581 av. JC selon W.Decker et J-P. Thuillier dans Le sport dans l'Antiquité, paru aux éditions Picard, 2004); célébrés tous les deux ans en mai ;
- et les Néméens, en 573 avant JC ; célébrés tous les deux ans en juillet.

Le palmarès de Théagènes de Thasos, cité dans les commentaires de l’Elide (II) de Pausanias, aux éditions Les Belles Lettres, indique que les Jeux Néméens avaient lieu les années impaires (Théagènes vainqueur en 489, 487, 485, 483, 481, 479, 477, 475 et 473 av. JC) tandis que les Isthmiques avaient lieu les années paires (Théagènes vainqueur en 490, 488, 486, 484, 482, 480, 478, 476 et 474). « Paires » ou « impaires » en fonction de notre calendrier chrétien, bien sûr.

Mais une autre version (celle correspondant à la Période classique, entre la Grèce archaïque avant les guerres médiques, et la Grèce hellénistique après Alexandre le Grand) considère que les Jeux Néméens et les Jeux Isthmiques avaient lieu la même année.

La période (en grec ancien περίοδος / períodos) désigne, dans la Grèce antique, littéralement le « tour complet » des quatre plus grands sanctuaires, c'est-à-dire le calendrier sacré créé par la succession des quatre fêtes panhelléniques qui s'y tiennent sur un cycle de quatre ans qu'on appelle communément olympiade. Il s'agit, à l'époque classique des :

- Olympia, en l'honneur de Zeus à Olympie, fête pentétérique (qui a lieu tous les quatre ans révolus ; littéralement : « la cinquième année ») qui marque la première année de la période ;
- Isthmia, tenues en l'honneur de Poséidon à l'Isthme de Corinthe, fête triétérique (qui a lieu tous les deux ans révolus ; littéralement : « la cinquième année ») célébrée la seconde et la quatrième année de la période ;
- Nemea, fête également triétérique en l'honneur de Zeus, célébrée la même année que les Isthmia à Némée ;
- Pythia, qui prennent place à Delphes en l'honneur d'Apollon, selon un cycle pentétérique, la troisième année de la période.

Les concours qui accompagnent ces fêtes sont les plus prestigieux du monde grec, et le plus grand honneur est d'être vainqueur aux quatre concours d'une même olympiade : à partir du VIe siècle, le titre de périodonique vient saluer cet exploit et renforcer le lien entre ces différents concours.À l'époque hellénistique, de nombreuses cités créent leur propre concours et s'efforcent de rivaliser avec ceux de la période qu'elles copient : elles tentent de faire reconnaître leur fête comme panhellénique et isolympique (égale en prestige aux Olympia) ou isopythique (égale aux Pythia), mais bien peu y parviennent. Ce phénomène est accéléré par les rois hellénistiques.

Carte des sanctuaires grecs : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Map_greek_sanctuaries-fr.svg

1 commentaire:

Je a dit…

Au temps des Romains, la Période fut élargie à sept puis neuf réunions.
Aux Jeux Olympiques, Jeux Pythiques, Jeux Isthmiques et Jeux Néméens furent ajoutés :
- les Jeux Capitolins, à Rome, en 86 après JC, par l'empereur Domitien;
- les Jeux d'Argos dédiés à Héra;
- et les Jeux d'Actium, vieux festival promu pour célébrer la bataille d'Actium de 31 avant JC, qui avait permis à Auguste, de devenir empereur.
Parmi les autres concours importants qui jalonnèrent aussi la Période, on peut citer :
- les Jeux de Naples, dès 2 après JC;
- les Jeux de Puetoli, près de Naples, en l'honneur d'Hadrien, dès 138 après JC.