lundi 16 juillet 2007

Compétitions de référence

Chaque peuple, chaque culture, a créé ses propres disciplines martiales. Mais seuls les grands Empires ont su imposer leurs règles en les exportant dans les territoires conquis. C’est seulement ainsi que les confrontations entre les meilleurs spécialistes des sports de combat ont été rendues possibles. Pourtant, tous les Empires n’ont pas créé une (ou plusieurs) compétition(s) sportive(s) de référence.

La différence entre la pratique d’activités physiques pour se préparer à la chasse, à la guerre ou simplement pour se divertir, et la pratique de ces mêmes activités pour se mesurer sous les yeux de l’Empereur, d’une divinité ou plus simplement d’une autorité sportive, n’a été franchie que par un nombre limité de civilisations.

- La Grèce créa les Jeux Olympiques puis ajouta les Jeux Pythiques, Isthmiques et Néméens pour former un circuit d’épreuves sacrées nommé la Période.
- L’Empire Romain, conquérant du « Monde Grec » en 146 avant JC, absorba ces pratiques et ajouta des compétitions similaires telles que l’Agon Capitolin, jusqu’en 393 après JC (date à laquelle elles furent abolies pour des raisons religieuses).
- Parallèlement, en Irlande, les Tailtean Games (aussi connus sous le nom de Lughnasadh) furent organisés pour commémorer les funérailles de Tailtiu, la mère-adoptive du dieu Lugh.
- L’Empire Mongol (fondé par Gengis Khan en 1206) eut sa propre compétition de référence : le Naadam.
- L’Empire Turc Ottoman (à partir de 1349) instaura le Kirkpinar (qui a lieu tous les ans depuis sa création).
- Enfin, les Empires coloniaux Français et Britanniques s’imposant au monde entier, c’est sous leur autorité que furent restaurés les Jeux Olympiques Modernes, de 1896 jusqu’à nos jours.

Les palmarès de ces compétitions, hélas fragmentaires pour les périodes anciennes, sont cependant suffisants pour établir des comparaisons (notamment en sports de combat). En effet, on peut considérer que ce sont les noms des athlètes les plus prestigieux qui ont été consignés, par leur régularité ou par l’accomplissement d’exploits qui les différenciait du commun des mortels.


Entrée du stade d’Olympie (Jeux Olympiques)
Statue de Zeus à Olympie (une des sept Merveilles du monde antique)
sanctuaire d’Apollon à Delphes (Jeux Pythiques)

Corinthe et ses Jeux Isthmiques (en l'honneur de Poseïdon)
Némée et les Jeux Néméens se déroulant tous les deux en l'honneur de Zeus
Stelle celtique liée aux Tailtean Games
Le Naadam restauré depuis l’indépendance de la Mongolie (1921) comprend trois "jeux virils" : équitation, tir à l'arc et lutte mongole.

Le Kirkpinar toujours d’actualité en Turquie malgré la dislocation de l’Empire Ottoman (en 1922)

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