Efficacité comparée des disciplines en "arts martiaux mixtes"

Pendant les toutes premières années d’existence des « arts martiaux mixtes », abusivement appelés à l’époque « combat libre », les combattants qui pénétraient dans l’octogone grillagé ou sur le ring n’étaient généralement spécialistes que d’une seule discipline ; parfois même, de simples pratiquants ...

Dans la plus célèbre de ces compétitions inter-disciplinaires, « l’Ultimate Fighting Championship », on a ainsi pu voir à l’œuvre (de 1993 à 1997) des représentants auto-proclamés de dizaines de disciplines, des plus connues (sports olympiques) aux plus exotiques ; certaines peut-être même créées pour l’occasion.

Les voici listées avec :
- le nombre de victoires obtenues,
- le nombre de défaites
- et le nombre de matchs nuls.

Les pourcentages représentent la part de victoires de la discipline par rapport à l’ensemble des combats qui eurent lieu entre 1993 et 1997 à l’UFC.
- Lutte : 54 victoires 35 défaites 1 match nul (23,7 % de l’ensemble des victoires)
- “Shootfighting” : 33-18-2 (14,5 %)
- Jiu-Jitsu Brésilien : 32-21-1 (14,0 %)
- Kickboxing : 15-25 (6,6 %)
- “Pitfighting” : 12-10 (5,3 %)
- Ruas Vale Tudo : 8-1 (3,5 %)
- Jiu-Jitsu : 8-8 (3,5 %)
- Karate : 8-15 (3,5 %)
- Sambo : 7-4-1 (3,1 %)
- « Style libre » : 6-2-2 (2,6 %)
- Boxe Anglaise : 5-6 (2,2 %)
- Moo Yea Do : 4-3 (1,8 %)
- Kuk Sool Wan : 4-4 (1,8 %)
- “Trapfighting” : 4-4 (1,8 %)
- Kung Fu : 4-10 (1,8 %)
- Ninjitsu : 3-3 (1,3 %)
- Muay Thai : 3-5 (1,3 %)
- « Soumission » : 3-5 (1,3 %)
- Savate : 2-1 (0,9 %)
- Kenpo du Tigre Blanc : 2-2 (0,9 %)
- “Extension Fighting” : 2-2 (0,9 %)
- Judo : 2-6 (0,9 %)
- « SAFTA » : 1-0 (0,4 %)
- "Shooto“ : 1-0 (0,4 %)
- Tung Kung Kalan : 1-0 (0,4 %)
- "Pancrase“ : 1-0 (0,4 %)
- Jeet Kune Do : 1-3 (0,4 %)
- Luta Livre : 1-4 (0,4 %)
- Tae Kwon Do : 1-8 (0,4 %)
- Aïkido : 0-1 (0 %)
- Karaté d’Okinava : 0-1 (0 %)
- Hapkido : 0-1 (0 %)
- Capoeira : 0-1 (0 %)
- Penchak Silat : 0-1 (0 %)
- Kapu Kuialua : 0-1 (0 %)
- Pakua-Chan : 0-1 (0 %)
- Jo Son Do : 0-1 (0 %)
- “RIP / Freestyle” : 0-1 (0 %)
- “Integrated Fighting” : 0-2 (0 %)
- Sumo : 0-3 (0 %)
- Wing Chun Kung Fu : 0-3 (0 %)
- Kenpo Karaté : 0-4 (0 %)

Progressivement, les compétiteurs engagés dans les « arts martiaux mixtes » se sont tournés vers les disciplines les plus efficaces et les ont combinées pour être performants dans les trois dimensions du combat :
- debout à distance : les frappes
- debout au corps à corps : les projections
- au sol : les frappes et les techniques de soumission (clés et étranglements).

Lorsque vint le tour du « Pride Fighting Championship » de dominer le monde des « arts martiaux mixtes », au lieu de dizaines de styles hétéroclites, à peine quatre ou cinq s’octroyaient 80 % des succès.

Il faut toutefois préciser que, contrairement aux années précédentes, les combattants pratiquent désormais plusieurs disciplines. Celle qu’ils annoncent n’est généralement plus qu’une dominante dans leur style composite.

Voici quelle fut la domination respective des sports de combat et arts martiaux les plus efficaces au Pride Fighting Championship entre 1997 et 2003 :
- Lutte (Libre et Gréco-Romaine confondues) 22,7 % de la totalité des victoires
- Kick-Boxing et Muay Thaï 19,6 %
- Jiu-Jitsu Brésilien 19,2 %
- « Shootfighting » (styles hybrides japonais) 18,6 %

Etendue à l’ensemble des compétitions d’arts martiaux mixtes de la planète (l’UFC et le Pride FC n’étant en effet que les plus prestigieuses), l’analyse de l’efficacité des différentes disciplines donne le classement suivant, de 1993 à 2004 :

1- Lutte 23,2 %




2 - « Shootfighting » japonais 15,1 %

3 - Jiu-Jitsu Brésilien 15,0 %

4- Muay Thaï et Kick-Boxing 11,0 %

5 - Sambo 2,3 %

Les autres disciplines apparaissent comme négligeables avec moins de 1% des succès.

Statistiques personnelles complétées par les données du site : http://www.sherdog.com/stats/powerratings.asp