lundi 16 juillet 2007

Grandes périodes de l'histoire du sport

Exercice physique et exercice militaire

La pratique courante et organisée de l’exercice physique est apparue dès le début des grandes civilisations. Les vestiges archéologiques les plus évidents datent de l’époque de la civilisation sumérienne (3000-1500 av. JC). Il s’agit de tablettes d’argile représentant des lutteurs et des boxeurs. Le plus souvent cette pratique était liée à l’entraînement des soldats. Vers 2500 av. JC, les Egyptiens pratiquaient la lutte, s’exerçaient au bâton et faisaient des assouplissements. Ils pratiquaient aussi la boxe, le tir à l’arc et l’équitation. Chez les Chaldéens, les Assyriens, les Mèdes et les Perses, en Crète également à l’époque minoenne, des jeux physiques existaient, nombre de bas-reliefs en témoignent.
En Chine, vers 1700 av. JC, un premier manuel d’exercice physique, le Cong-fou, fut rédigé qui mettait au point des techniques encore utilisées aujourd’hui.

Sport, jeu et compétition

Dès l’origine, le sport ne peut être séparé du jeu. En témoigne d’ailleurs le mot lui-même qui provient du terme desport désignant en vieux français l’ensemble des distractions, jeux et divertissements qui faisaient passer le temps agréablement. Cet aspect ludique existe dès l’Antiquité. Le jeu appelé pok-ta-pok, pratiqué au Mexique par les Olmèques vers le Xème siècle avant JC, ressemblait fort à notre basket-ball. Les Perses et les Tibétains furent les premiers à pratiquer le polo. Quant à l’aspect proprement compétitif de ces activités, il est déjà essentiel dans les courses et le pugilat que les Crétois aimaient organiser. D’autres témoignages prouvent que nombre de sports actuels étaient connus des siècles avant JC : on a par exemple retrouvé à Höting, en Suède, un ski datant de 2000 ans avant notre ère.

Gymnases et gymnastes

La Grèce a plus fait pour le sport qu’aucune autre civilisation. La gymnastique (l’adjectif gumnos, nu, fut appliqué aux exercices pratiqués ainsi) fut pour les Grecs un exercice spirituel autant qu’une discipline collective. C’est pourquoi ils construisirent les premiers gymnases et les palestres (du mot pale, signifiant la lutte). Les jeux de balle étaient nombreux ; on jouait à la phéninde (jeu de passes et de feintes), à l’apporhaxis (sorte de paume), à l’ouriana ou à l’harpaston, ancêtres de nos jeux de ballon. Les Jeux Pythiques, les Jeux Isthmiques, les Jeux Néméens et, bien évidemment, les Jeux Olympiques, à la gloire des dieux et des cités, vinrent couronner l’ensemble de ces efforts consacrés au sport.

Une longue éclipse en Europe
Cette ère féconde pour le sport ne dura pas. La société romaine ne valorisa guère le sport et lui préféra les jeux du cirque dont les protagonistes étaient loin de ressembler aux athlètes grecs, véritables héros de la cité. La conquête de la Grèce par les Macédoniens, puis par les Romains, l’avènement du christianisme ensuite, firent subir au sport et aux valeurs qui s’y attachaient dans la haute Antiquité une longue éclipse. Il faudra attendre le XIXème siècle pour que renaisse en Europe l’idée sportive telle que les Grecs l’avaient conçue, dans toute sa noblesse.

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