vendredi 27 juillet 2007

La couverture du livre (par Samir Djafer) - 1ère édition

Page de garde

"LE MEILLEUR COMBATTANT (SPORTIF) DE TOUS LES TEMPS"

Le plus grand champion d'arts martiaux et de sports de combat sans arme de l'Histoire

Sommaire

Introduction

Une décennie de compétitions interdisciplinaires
- Les champions des « nouveaux » sports de combat
o ADCC
o K1-GP
o UFC puis Pride FC
- Efficacité comparée des disciplines en "arts martiaux mixtes"

Extension la comparaison des champions d’arts martiaux et des sports de combat
bien au delà de la dernière décennie
Description de la méthode :
- choix des disciplines
- critères de classement
- compétitions de référence pour chaque grande période historique

Les grandes périodes de l’Histoire du sport
- Les premières civilisations
- La Grèce Antique
- L’Empire Romain
- Le haut Moyen-Âge
- Les peuples de la steppe
- L’Europe domine le monde

Recensement des plus grands champions :
- Les vainqueurs du "Monde Grec"
- Sous l’Empire Romain
- Du XIIIème au XIXème siècle: Mongols, Turcs Ottomans et Japonais
- Les champions contemporains, du XXème siècle

Avant les résultats
- Réserve 1 : Les gabarits antiques comparés aux modernes
- Réserve 2 : La valeur des titres antiques comparée aux titres modernes (étendue de la zone géographique contre multiplication des disciplines).

Résultats de cette étude comparative :
- Conversion des titres en durées
- Classements des plus grands champions de l’Histoire
o par période et par disciplines
o par famille de disciplines
o puis tout confondu
- Carrière du "meilleur de tous les temps"

Principales sources d’information bibliographiques et internet

Annexes

jeudi 26 juillet 2007

Introduction

L’expression « le meilleur de tous les temps » est utilisée dans de nombreux domaines mais généralement de façon abusive :
- soit parce que l’activité n’existe tout au plus que depuis quelques décennies
- soit parce que le chroniqueur ne fait appel qu’à ses propres souvenirs, son propre vécu, en omettant l’indispensable travail de recherche historique.

Les sports, et l’athlétisme en particulier, n’échappent pas à ce sentiment de supériorité exprimé par nos contemporains. L’arrogance est même caractérisée parmi certains sprinteurs, spécialistes du 100 m.

Ils se disent les plus rapides … en ignorant très basiquement que ce sont les coureurs de 200m qui sont les plus rapides. En effet, courir le 100m en 9’’74 (record du monde actuel) correspond à une vitesse de 10,26 m/s soit 36,96 km/h. Or, le record du monde du 200m étant de 19’’32, il correspond à une vitesse de 10,35 m/s soit 37,26 km/h.

Les Grecs de l’Antiquité ne s’y trompaient pas, eux, puisque l’épreuve reine était bien la course du « stadion » (longue de six cents pieds, soit de 192m à Olympie et 178m à Delphes). D’ailleurs, le sprint court, équivalant au 100m, n’existait pas. La deuxième épreuve à avoir été inscrite au programme olympique fut le sprint long, sorte de 400m moderne : le « diaulos » (longue de deux « stades »).
Il faut noter qu’un seul de nos contemporains a réussi à s’imposer, lors des mêmes Jeux Olympiques, dans ces deux épreuves (200m et 400m) : Michael Johnson, en 1996, à Atlanta.

Michael Johnson

Si la victoire dans le 100m ne suffit pas à être le meilleur parmi les meilleurs, on pourrait se dire que ceux qui arrivent à remporter plusieurs épreuves lors des mêmes Jeux sont ces êtres d’exception. En effet, depuis que les Jeux Olympiques Modernes ont été restaurés par le Baron Pierre de Courbertin (en 1896), seulement deux sprinteurs ont réussi l’exploit de remporter quatre épreuves (trois individuelles et une par équipe) lors des mêmes Jeux :
- Jesse Owens en 1936, à Berlin : 100m, 200m et saut en longueur en individuel puis relais 4x100m avec les Etats-Unis

Jesse Owens

- et Carl Lewis en 1984, à Los Angeles : 100m, 200m et saut en longueur en individuel puis relais 4x100m avec les Etats-Unis.
Carl Lewis

A titre de comparaison, pas moins de sept athlètes Grecs ont eux aussi remporté trois épreuves individuelles lors d’une même édition des Jeux de l’Antiquité, et à ce titre ont reçu le nom de « triaste » :
- Phanas de Pellene, en 512 av. JC : « stadion » (env. 200m), « diaulos » (env. 400m) et « hoplitodrome » (env. 400m avec casque et bouclier)
- Astylos de Crotone puis de Syracuse, en 480 av. JC : « stadion », « diaulos » et « hoplitodrome »
- Leonidas de Rhodes, en 164, 160, 156 et 152 av. JC : « stadion », « diaulos » et « hoplitodrome »
- Nikokles d’Akrion, en 100 av. JC : « stadion », « diaulos » et « hoplitodrome »
- Hekatomnos de Milet en 72 av. JC : « stadion », « diaulos » et « hoplitodrome »
- Polites de Keramos, en 69 après JC : « stadion », « diaulos » et « dolichos » (course d’endurance longue de vingt-quatre stades, soit un peu plus de 4600m)
- Hermogenes de Xanthos, en 81 et 89 ap. JC : « stadion », « diaulos » et « hoplitodrome ».

Parmi ces sept « triastes », il faut remarquer trois personnages hors du commun.

* Polites de Keramos réussit à s’imposer non seulement dans deux épreuves de sprint mais aussi dans celle d’endurance ; ce qui correspondrait de nos jours à des titres olympiques en 200m, 400m et 5000m !

* Hermogenes de Xanthos totalisa huit victoires individuelles (trois en 81 après JC, deux en 85 et encore trois en 89), une performance supérieure à celles réalisées par Paavo Nurmi et Carl Lewis qui totalisèrent chacun neuf titres olympiques mais « seulement » six (pour Paavo Nurmi) et sept (pour Carl Lewis) en individuel.
Paavo Nurmi :
- 10000m, cross country (individuel), cross country avec la Finlande en 1920
- 1500m, 5000m, cross country (individuel), cross country avec la Finlande et 3km par équipe avec la Finlande en 1924
- 10000m en 1928

Paavo Nurmi

Carl Lewis :
- 100m , 200m, saut en longueur, 4x 100m avec les Etats-Unis en 1984
- 100m, saut en longueur en 1988
- saut en longueur, 4x 100 avec les Etats-Unis en 1992
- saut en longueur en 1996

Parmi les contemporains (sportifs de XXème siècle), seul le plus titré des champions olympiques d’athlétisme réussit à égaler le nombre de huit victoires individuelles. S’il est largement moins connu que Paavo Nurmi et surtout Carl Lewis, c’est que les épreuves dans lesquelles il s’imposa (les sauts sans élan, comme les Grecs de l’Antiquité) ne sont plus au programme olympique depuis 1912.

Raymond « Ray » Ewry :
- hauteur sans élan, longueur sans élan et triple saut sans élan en 1900
- hauteur sans élan, longueur sans élan et triple saut sans élan en 1904
- hauteur sans élan et longueur sans élan en 1908

Ray Ewry

* Leonidas de Rhodes réalisa la performance de remporter non seulement trois épreuves le même jour mais en plus de rééditer cet exploit lors de quatre éditions des Jeux Olympiques Antiques.
A titre de comparaison, parmi nos athlètes modernes, seuls Alfred « Al » Oerter (dans le concours de lancer du disque : en 1956, 1960, 1964 et 1968) et Carl Lewis (dans le concours de saut en longueur : en 1984, 1988, 1992 et 1996) ont réussi à remporter la même épreuve individuelle lors de quatre Jeux Olympiques successifs.

Avec un total de douze titres Olympiques individuels, c’est donc finalement à Leonidas de Rhodes, un Grec du IIème siècle avant Jésus-Christ, que devrait revenir le titre de « meilleur athlète de tous les temps ».

Cette conclusion peut ainsi éveiller des soupçons quand on entend les surnoms dont s’affublent certains champions de sports de combat. L’exemple qui vient immédiatement à l’esprit est celui Cassius Clay, alias Mohamed Ali, élu « sportif du XXème siècle » par un jury de journalistes sportifs. Ce boxeur se faisait appeler « The Greatest » c’est-à-dire : le plus grand, le meilleur pugiliste de tous les temps.

Mohamed/Muhammad Ali
Il fut sans doute le plus talentueux boxeur de sa génération, une « génération en or », d’après les spécialistes, mais fut-il vraiment le meilleur combattant de tous les temps ? Le champion du monde de Boxe Anglaise peut-il même prétendre être le meilleur combattant du moment ? N’y a-t-il pas d’autres sports de combat ou arts martiaux qui pourraient eux aussi présenter de grands champions ? Mohamed Ali fut-il ne serait-ce que le meilleur boxeur de tous les temps ?

Ce sont autant de questions auxquelles le présent ouvrage se propose de répondre.

Qui furent les plus grands champions des sports de combats et des arts martiaux de l’Histoire et en conclusion : parmi eux, qui fut « le meilleur de tous les temps » ?

Une décennie de compétitions inter-disciplinaires

Depuis une dizaine/quinzaine d'années, le monde des arts martiaux et des sports de combat connaît une révolution avec l'apparition des compétitions inter-disciplinaires :

En 1993, Rorion Gracie, fils du maître Helio Gracie, a créé aux Etats-Unis le championnat de combat ultime (« Ultimate Fighting Championship ») où son frère Royce Gracie a pu faire la démonstration de l'efficacité stupéfiante du Jiu-Jitsu Brésilien.

Rorion Gracie


Helio Gracie


Royce Gracie

Cette même année 1993, le maître-fondateur du Karaté Seidokaikan, Kazuyoshi Ishii, a organisé au Japon le premier K1 Grand Prix, un tournoi où tous les sports de percussion pouvaient se mesurer (Karaté, Kempo, Kung-Fu, Kick-Boxing, etc).

Kazuyoshi Ishii


Seidokaikan


Andy Hug, champion de Seidokaikan

Plus récemment, en 1998, le Cheik Tahnoon Bin Zayed Al Nayan a créé à Abu Dhabi un championnat de Lutte de Soumission (« Abu Dhabi Submission Wrestling World Championship ») où tous les sports de préhension (c’est-à-dire les Luttes olympiques, le Judo, le Sambo, les différents Jiu-Jitsu, etc) pouvaient à leur tour rivaliser.

Sheik Tahnoon Bin Zayed Al Nayan
De nouveaux champions ont émergé et il est enfin devenu possible de comparer :
- d’une part, la valeur de combattants jusque là cantonnés dans leurs disciplines respectives ;
- et, d’autre part, l’efficacité des différentes disciplines martiales dans des compétitions aux règles les plus libérales possibles.

Mais l’idée de comparer les champions au-delà des frontières de leurs disciplines peut être largement développée, étendue sur une période bien plus importante qu’une simple décennie :
- d’abord sur la période couvrant la fin du XIXème siècle et l’ensemble du XXème siècle ; depuis l’apparition des Jeux Olympiques Modernes,
- puis en remontant jusqu’à l’origine du sport, dans la haute Antiquité …

Ce livre vous invite donc à un voyage dans le temps.

1- ADCC : tous les styles de préhension dans une seule et même compétition

La compétition majeure qui permet aux champions et experts, issus de toutes les disciplines de préhension, de se mesurer dans des règles communes est celle créée à Abu Dhabi en 1998 : le championnat du monde de Lutte de Soumission.

Cette compétition se déroule sous forme de tournois par catégorie de poids :
- "jusqu'à 65,999 kg"
- "de 66 à 76,999 kg"
- "de 77 à 87,999 kg"
- "de 88 à 98,999 kg"
- "99 kg et plus".

Ensuite, ceux qui souhaitent poursuivre disputent un second tournoi : l'Absolu (c'est-à-dire le "toutes catégories").

En 1998, le Brésilien Mario Sperry (1m88, 95 kg) (par ailleurs triple champion du monde de Jiu-Jitsu Brésilien 1996, 1997 et 1998) remporta le tournoi des "88-98 kg" face à Ricardo Alves (Sambo-Judo) puis le "toutes catégories" sur forfait de Ricardo Moraïs (Jiu-jitsu Brésilien). Il devint ainsi le premier champion du monde de Lutte de Soumission.

Mario Sperry en judogi de Jiu-jitsu Brésilien puis en tenue de Lutte de Soumission

En 1999, son compatriote Roberto Traven (1m91,103 kg) (par ailleurs double champion du monde de Jiu-Jitsu Brésilien 1998 et 1999), bien que défait dans sa propre catégorie ("99 kg et plus") remporta le "toutes catégories" face à l'incroyable Hayato "Mach" Sakuraï (champion de Shooto, pesant à peine 75 kg); Mario Sperry se contentant de défendre son titre lors d'un combat unique contre Enson Inoue (1m78, 95 kg) (un Hawaïen résidant au Japon, devenu champion du monde "poids lourds" de Shooto).

Roberto Traven


Mario Sperry

En 2000, Mario Sperry battit Roberto Traven toujours titre en jeu tandis qu'un musculeux lutteur surnommé "Le Titan", Mark Kerr (1m85, 116 kg) (par ailleurs vainqueur de la coupe du monde de Lutte Libre 1994), remportait les tournois "99 kg et plus" face à Ricco Rodriguez (Jiu-Jitsu Brésilien et Lutte Libre) et "toutes catégories" face à Sean Alvarez (Jiu-Jitsu Brésilien) alors qu'il avait déjà remporté le tournoi "99 kg et plus" l'année passée.
Mark Kerr

En 2001, l’Américain Mark Kerr prit le titre à Mario Sperry tandis qu'un autre Brésilien devenait le troisième homme à réaliser un doublé lors des mêmes championnats : Ricardo Arona (1m80, 90 kg) remportant le "88-98 kg" face à Ricardo Almeida (Jiu-Jitsu Brésilien) et le "toutes catégories" face au prodigieux Jean-Jacques Machado (Jiu-Jitsu Brésilien, issu des moins de 76 kg et handicapé de naissance, ne possédant que des moignons de doigts à une main).

Mark Kerr

Ricardo Arona

En 2003, après des sélections internationales étalées sur deux années, qui permirent à ce championnat d'atteindre une dimension planétaire, Ricardo Arona retrouva Mark Kerr et le déposséda de son titre. Son prochain adversaire sera l'inattendu américain Dean Lister (1m85, habituellement 88 kg) qui, bien que battu dans sa catégorie de poids ("88 à 98,999 kg"), défia tous les pronostics pour s'emparer de façon magistrale du trophée en "toutes catégories" face à Alexandre Cacareco (Jiu-Jitsu Brésilien).

Ricardo Arona


Dean Lister

En 2005, deux années après avoir été organisé au Brésil, le championnat de Lutte de Soumission eut lieu aux Etats-Unis. Dean Lister conquit le titre vacant face au technicien Jean-Jacques Machado (Jiu-Jitsu Brésilien), suite au forfait du champion Ricardo Arona. Dans les tournois par catégorie de poids, le Brésilien Roger Gracie (multiple champion du monde « moins de 97 kg » de Jiu-Jitsu Brésilien) s’empara du titre « 88-98 kg » face à son compatriote Alexandre Cacareco puis du titre « toutes catégories » contre son principal rival en Jiu-Jitsu Brésilien : Ronaldo « Jacare » Souza.

Dean Lister


Roger Gracie victorieux contre Ronaldo « Jacare » Souza

En 2007, le championnat de Lutte de Soumission eut à nouveau lieu aux Etats-Unis. Suite au forfait de Dean Lister, le titre en « superfight » fut mit en jeu entre le Brésilien Roger Gracie, vainqueur du « toutes catégories » en 2005 et le Norvégien John Olav Einemo, vainqueur de la catégorie 99 kg en 2003. Victoire de Roger Gracie.
Dans le tournoi « toutes catégories », c’est l’Etatsunien Robert Drysdale qui, bien que battu dans sa propre catégorie par le futur vainqueur des 88-99 kg le Brésilien Xande Ribeiro, remporta la finale face au Brésilien Marcelo Garcia (vainqueur pour la troisième fois consécutive dans la catégorie de 66-77 kg).

2- K1 Grand Prix : tous les styles de percussion dans une seule et même compétition

On doit le K 1 Grand Prix à un Japonais : le fondateur du style Seidokaïkan (une forme de karaté "au KO", dérivé lui-même du Kyokushinkaï) : senseï Kazuyoshi Ishii. Le concept de ce tournoi est simple : opposer dans un seul et même tournoi, les meilleurs combattants pieds-poings de la planète, quel que soit leur style d'origine : Karaté, Kenpo, Kung-Fu, Kick-Boxing, etc (en fait tous les sports de frappe y compris la Boxe Anglaise longtemps restée inaccessible financièrement). Créée en 1993, cette compétition a jusqu'alors désigné sept champions "poids lourds". Il existe aussi des tournois similaires pour les "moins de 90 kg" et même pour les poids moyens (le K1 Max) : Branco Cikatic, Peter Aerts, Andy Hugh, Ernesto Hoost, Mark Hunt, Remi Bonjasky et Semmy Schilt.

En 1993, un redoutable puncheur, le Croate Branco Cikatic (1m89, 91 kg à l'époque) (champion du monde de Full-Contact en 1981, de Muay Thaï en 1987 et de Kick-Boxing en 1989) met KO1 en finale le Néerlandais Ernesto Hoost (1m89, 88 kg à l'époque) (pourtant à l’époque déjà champion du monde de Boxe Française 1989, de Kick-Boxing 1989 et de Muay Thaï 1990).

Branco Cikatic
En 1994, c'est le camarade d'entraînement de Cikatic au Chakuriki Gym d'Amsterdam, Peter Aerts (surnommé "Le bucheron") (1m92, 104 kg) qui bat aux points en finale le Japonais Masaaki Satake (par ailleurs champion du monde de Karaté Seidokaïkan) (celui-ci ayant sorti Cikatic en demi).

Peter Aerts

En 1995, Peter Aerts réalise le doublé en mettant KO1 le redoutable Jérôme Le Banner. Ces deux hommes, en parallèle du prestigieux tournoi K1 Grand Prix, obtiennent des titres mondiaux en Kick-Boxing et Muay Thaï dans différentes fédérations.

Peter Aerts vainqueur de Jérôme LeBanner

En 1996, Aerts est mis KO dès le premier tour mais son vainqueur, le Sud-Africain Mike Bernardo (1m93, 110 kg) sera battu en finale (KO2) par le Suisse Andy Hug (1m80, 96 kg). Hug est le premier karatéka à s'être imposé dans le K1. Médaillé mondial en Kyokushinkaï, il deviendra ensuite champion du monde de Seidokaïkan puis s'essayera avec succès au Muay Thaï et au Kick-Boxing. Il sera malheureusement emporté par une leucémie foudroyante quelques années plus tard.

Andy Hug

En 1997, Aerts prend sa revanche sur Bernardo mais est battu par Hug en demi-finale. Pourtant, le Suisse ne peut réaliser le doublé. C'est Ernesto Hoost (qui a entre-temps ajouté à son extraordinaire palmarès le titre mondial de Full-Contact 1994, en battant Rick Roufus) qui emporte la décision. Hoost est passé des "moins de 90 kg" à un poids approchant les 100 kg.

Ernesto Hoost

En 1998, Peter Aerts fait un retour fracassant. Tous ses adversaires tombent KO à la 1ère reprise. C'est aussi le cas d'Andy Hug en finale. Quant à Hoost, blessé dès son premier combat, il ne peut défendre sa couronne. Peter Aerts est le triple vainqueur du K1 Grand Prix.
Peter Aerts

En 1999, Aerts est mis KO1 par le Français Jérôme Le Banner (qui accuse désormais près de 120 kg pour 1m90) mais au tour suivant, celui-ci tombe sous les coups précis d'Ernesto Hoost. En finale, Hoost ajoute un deuxième trophée à son palmarès en disposant du Croate Mirko "Cro-Cop" Filipovic (1m88, 98 kg) par KO3.


En 2000, Ernesto Hoost égale le record de son compatriote Peter Aerts avec un troisième succès. Il bat le Néo-Zélandais Ray Sefo en finale sur décision. A noter qu'Aerts connaît cette année là la même mésaventure qu'Hoost en 1998 : blessé au pied.

Ernesto « Mr Perfecto » Hoost

En 2001, le ventripotent mais très puissant Mark Hunt (1m78, 114 kg) déjoue tous les pronostics. Qualifié grâce au forfait de son compatriote Ray Sefo, il bat aux points en finale le Brésilien Francisco Filho (1m86, 106 kg) (par ailleurs premier non-Japonais champion du monde de Karaté Kyokushinkaï). Hoost blessé au premier tour n'aura pas pu défendre son titre.
Mark Hunt

En 2002, la chance tourne pour Ernesto « Mister Perfecto » Hoost (pourtant hors de forme avec 107 kg). Il profite d'abord du forfait de son compatriote Semmy Schilt (2m12, 120 kg) pour se retrouver parmi les huit finalistes du K1 Grand Prix. Puis, battu au premier tour par l'incroyable Bob Sapp (un ancien footballeur US puis catcheur de 2m pour 160 à 170 kg), il est quand même admis à continuer car son adversaire s'est blessé à la main. Enfin, en finale, il bat Jérôme Le Banner, tombeur de Mark Hunt, par KO3.

Ernesto Hoost

En 2003, le Néerlandais Remi Bonjasky (1m94, 102 kg) élimine successivement l’Australien Peter Graham (KO1), le Français Cyril Abidi (KO2) et le Japonais Musashi (sur décision) pour devenir le nouveau champion du K1 Grand Prix.

Remi Bonjasky vainqueur de Musashi

En 2004, Ernesto Hoost fait son retour face au jeune tenant du titre Remi Bonjasky. Il faudra une reprise supplémentaire pour départager les deux hommes et c’est la jeunesse qui est récompensée. En demi-finale, Bonjasky bat un ancien champion du monde de Boxe Anglaise (IBF, 1995) en la personne du Sud-Africain François Botha. Puis en finale, retrouve le Japonais Musashi et signe le même verdict que l’année précédente : victoire sur décision des juges (après deux reprises supplémentaires).

Remi Bonjasky, double vainqueur du K1

En 2005, c’est encore un Néerlandais qui décroche le titre : Semmy Schilt (2m12, 120 kg). Ce gigantesque karatéka (double champion du monde du style Daido-Juku en 1996 et 1997) puis « king of » Pancrase (à partir de 1999) bat successivement Ray Sefo (aux points), Remi Bonjasky (KO1) et le Brésilien Glaube Feitosa, expert de Karaté Kyokushinkaï (KO1) pour ajouter un nouveau titre à sa collection.

Semmy Schilt : karatéka, pancratiaste et vainqueur du K1

L’année 2006 confirme la domination du géant Semmy Schilt (2m12, 128 kg) au sommet du K1 Grand Prix. Pour décrocher ce nouveau succès, il bat lors du traditionnel tournoi de décembre : le Français Jérôme LeBanner, aux points en quart de finale, puis, encore aux points, son compatriote Ernesto Hoost, quadruple vainqueur de l’épreuve (âgé de 41 ans, qui dispute là son dernier tournoi), et enfin, en finale, toujours aux points, une autre référence : le Néerlandais Peter Aerts, qui n’a pas manqué une seule édition du K1 Grand Prix depuis sa création en 1993. La fin d’une génération … et le début d’une autre.
Semmy Schilt (2m12, 133 kg) réédite son exploit en 2007 en battant successivement le finaliste 2005 Glaube Feitosa (aux points), puis Jérôme LeBanner par jet de l’éponge et, en finale, à nouveau le vétéran Peter Aerts (sur blessure). Troisième titre consécutif pour le géant néerlandais !